CAC (culture et art au collège) - Département de la Seine-Saint-Denis 2014 - 2026

Les projets avec les collèges sont en lien étroit avec les créations de Thomas Chopin et de la Cie L’infini turbulent. Les thèmes (l’adolescence, les jeux dangereux, la découverte de son corps, les premiers fois, les challenges, les complexes...) et les disciplines spectaculaires (danse, clown...) de la Cie L’infini turbulent seront abordés avec les élèves pour aboutir à une création écrite et dansée par les élève et Thomas Chopin.

L’adolescence est une période d’expérimentations, de vives émotions, de prise de risques mais qui ne s’exprime que rarement hors du « cercle ». L’intention du projet est de donner la parole au corps et de le partager aux autres sur une scène de façon à traduire les émotions, les non dits, les rêves et prises de risque des adolescents.

La danse et le clown nous permettront d’aborder le corps, l’énergie, le contact, le mouvement et de retranscrire de manière physique et ludique les états et les complexes de chacun. La prise de risque sera abordé par le fait de se mettre en scène et de jeter son corps dans la bataille. Pousser les limites du corps son endurance, sa vélocité mais aussi dépasser ses inhibitions.

Tous ces langages artistiques n’ont qu’un seul but à savoir de révéler les secrets de l’adolescent, les doutes, les étourdissements et les combats. Ces disciplines artistiques seront expérimentés toujours dans les limites du respect physique et morale de la personne.

«Quand j’interviens auprès d’un groupe d’adolescents, ce qui m’importe en premier lieu est de savoir à qui j’ai affaire. Je les observe dans différentes situations de jeu et de vie. Comment ils se comportent entre eux, vis à vis d’eux même et des adultes qui les encadrent. Comment ils bougent, quels sont leurs complexes, leurs forces. Ce qu’ils écoutent comme musique, ce qu’ils ont à raconter, la manière dont ils parlent, rigolent etc...Tout m’intéresse comme un anthropologue d’une population pré-adolescente troublée par le passage à l’adolescence et à fortiori à la maturité. Cette observation et la mise en jeu et en mouvement de ce qu’ils sont me donnent la matière d’une écriture scénique et chorégraphique que j’entreprends avec eux. Ce que je retiens des rencontres avec les collégiens est l’attachement instantané ressenti pour eux mais aussi de la violence de ce qu’ils vivent profondément ( honte, amour, stupeur, tristesse etc..) témoignant de l’étrangeté des transformations physiques et psychiques qu’ils subissent» Thomas Chopin